vendredi 13 mars 2015

Commentaires sur le fait de parler en langues‏ en groupes de prières

1Co 14 27 Si l'on se met à parler en des langues inconnues,
il faut que deux ou trois au plus le fassent, chacun à son tour,
et que quelqu'un interprète ce qu'ils disent.

Hum ! Cette affirmation de Paul ne correspond pas toujours avec les pratiques de nos groupes de prières. Y restreignons-nous le nombre de participants qui parlent en langues parlées à ceux qui en ont le don ? Est-ce que ces personnes parlent chacune à leur tour ? Y a-t-il toujours une personne présente qui a le don d'interpréter ce qui a été formulé en langues parlées ? Mes expériences personnelles m'indiquent plutôt le contraire.

Mais si Paul donne ces conseils, il doit avoir des raisons pour le faire, il ne faudrait pas rejeter du revers de la main ses conseils sans approfondir davantage le sujet.

Je vous rapporte tout d'abord ce que j'ai entendu dans une émission en direct en provenance du Centre de Fatima.

ORIGINE DU PARLER EN LANGUES

Le présentateur explique que l'origine du parler en langues vient de l'Arkansas (de mémoire) Ce sont les Pentecôtistes qui furent les premiers. La raison, semble-t-il, est la suivante : comme les Pentecôtistes ne bénéficient pas du sacrement de la Confession, entre autres sacrements, ceux-ci ignoraient constamment si Dieu les habitait ou non. Par la pratique du parler en langues, les Pentecôtistes se donnaient, à leurs propres yeux, un signe visible de la Présence de Dieu en eux.

Un autre signe visible utilisé par les Pentecôtistes est le fait de tomber dans l'esprit quitte parfois à essuyer une petite poussée par quelqu'un pour tomber plus vite !

St-Thomas d'Aquin (j'espère ne pas me tromper de saint ici) dira aux catholiques d'ignorer les signes visibles extérieurs car le démon peut trop facilement s'y introduire.

Les Pentecôtistes prennent à la lettre le verset décrit en rouge plus haut : dans leur assemblée, il y a toujours quelqu'un qui interprète celui qui parle en langues.

Mais cette interprétation est parfois sujette à bien des aléas comme en a fait foi le présentateur de l'émission que j'ai visionnée. Ainsi, une même personne s'était astreinte à prononcer les mêmes sonorités en deux assemblées successives. Les interprétations de chaque journée furent complètement différentes d'une journée à l'autre.

Une autre personne avait appris la langue hébreu. Elle commença à décliner en hébreu le début du psaume qui dit : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer... ». L'interprète traduisit cela de la manière suivante : « Vos contributions financières seront très bien acceptées pour agrandir l'aile de l'église ! »

PETITS DANGERS DE PARLER EN LANGUES

Il existe une pudeur très grande concernant le fait de parler en langues ou non. Pour caricaturer, je dirais que cette pudeur s'apparente à notre sexualité. J'explique :

Certains ont ce don car c'est véritablement un don, c'est donc donné et ce n'est pas tous qui l'ont. Par contre, lorsque des fidèles sont réunis en groupes de prières et qu'une petite session de langues parlées démarrent, tous s'y appliquent ! Pourtant, tous n'ont pas ce don ! Que font les autres qui participent dans cette petite session et qui n'ont pas ce don, pensez-vous ? Par pudeur, ils simulent probablement pour ne pas se sentir en reste par rapport au groupe. Ce sont des craintes d'être mal vues qui les poussent à agir ainsi. Un groupe de prières doit absolument éviter de susciter des craintes chez ses membres par ses façons de faire.

Le fait de suivre le conseil de Paul à savoir qu'il n'y ait pas plus de 2 ou 3 personnes qui s'expriment en langues parlées épargneraient ces pauvres personnes qui se sentent obligées de suivre le courant en balbutiant du charabia...

En 20 ans, je n'ai pas encore vu un interprète (qui est aussi un don ) traduire ce qui est dit par ses collègues en langues parlées. On a beau me rétorquer que ceux qui parlent en langues parlées adressent des louanges directement à Dieu et que c'est uniquement dans cette relation coeur à coeur que les langues parlées sont utilisées.

À ces gens, je leur réponds: « Depuis quand un interprète ne pourrait pas traduire les louanges que les participants ayant ce don ont énoncé afin d'édifier, de stimuler l'assemblée, pour le plus grand bien du groupe, quoi ? Serait-ce si nocif ? »

OUI MAIS QU'EST-CE QU'ON FAIT PRATIQUEMENT AVEC CETTE INFORMATION ?

D'abord faites preuve d'humilité

D'abord, pour ceux qui auront lu ce texte et qui font partie de groupes de prières...faites preuve d'humilité (ce n'est pas facile, je le sais) à cause des faits suivants :

  • Des mois sinon des années parfois se sont écoulées où vos pratiques en langues parlées ne correspondaient pas du tout à ce qui vient d'être mentionné. Ce n'est pas facile d'accepter ce fait d'autant plus qu'on n'est pas seul dans le bateau : il faudra en parler aux autres du groupe sinon à l'animateur(trice) du groupe, mais on ne pourra pas garder cela pour soi-même ; le risque d'essuyer un refus n'est jamais agréable et le fait de voir la pratique de parler en langues qui ne change pas dans votre groupe vous fera peut-être dorénavant tiquer lorsqu'elles surviendront. Soyez tolérants, acceptez que les gens ne changent pas tous au même rythme.

  • Il faut admettre avec humilité que Paul n'est pas né de la dernière pluie, c'est un très, très grand saint de notre Église. Ses recommandations ne sont pas farfelues; après tout, il a vu Jésus après être tombé de son cheval... L'avez-vous vu, vous ? Avez-vous une compréhension plus profonde de la spiritualité que lui ?

  • Paul n'a pas écrit ces recommandations dans le Paris-Match ! C'est mot pour mot écrit dans la Bible... Depuis quand devrions-nous commencer à interpréter à notre sauce personnelle les écrits de la Bible ? Comme si c'était un menu dans lequel on choisirait les passages qui nous plaisent...

  • Pensez enfin à tous ceux de votre groupe qui n'ont pas le don de parler en langues et qui simulent présentement lors de vos sessions. Sans être ouvertement d'accord avec une reconsidération de vos pratiques actuelles car ce serait comme se dévoiler dans leur pratique de simulation, ils pencheront rapidement vers l'orientation préconisée par Paul.

Ensuite parlez-en individuellement à votre leader du groupe
s'il en est ou à un participant-clé à défaut

Commencez uniquement la discussion en mentionnant l'étonnement que vous avez eu lorsque vous avez lu la recommandation de Saint Paul rédigée en rouge en haut de texte ici. Et, pour une première discussion, j'en arrêterais là si vous voyez que votre commentaire est mal reçu. Laissez germer la semence. Normal pour nous tous de ne pas vouloir changer. Restez-en là... pour l'instant...

Plus tard, vous pourrez peut-être leur remettre une copie de cet article. Cet article est intéressant en soi parce qu'il recense en bas de page tout ce que Saint Paul a dit sur le fait de parler en langues. Très peu de participants de groupes de prières ont eu accès à une telle synthèse.

Si tout va, cessez temporairement
vos sessions de parler en langues
et remplacez plutôt celles-ci par des prières au Saint-Esprit
afin qu'il vous signifie qui a le don de parler en langues et celui(celle) qui a le don de les interpréter...

Le fait que votre groupe désire se conformer aux recommandations bibliques de Saint Paul réjouira le Saint-Esprit très certainement et vous recevrez sûrement des signes rapidement qui répondront à vos prières.


À TITRE D'INFORMATION

Petite synthèse des passages bibliques de St-Paul
sur les langues parlées.

1Co 12 10 L'Esprit accorde à l'un de pouvoir accomplir des miracles, à un autre le don de transmettre des messages reçus de Dieu, à un autre encore la capacité de distinguer les faux esprits du véritable Esprit. A l'un il donne la possibilité de parler en des langues inconnues et à un autre la possibilité d'interpréter ces langues.

1Co 12 28 C'est ainsi que, dans l'Église, Dieu a établi premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes et troisièmement des enseignants ; ensuite, il y a ceux qui accomplissent des miracles, puis ceux qui peuvent guérir les malades, ceux qui ont le don d'aider ou de diriger les autres, ou encore de parler en des langues inconnues.

1Co 12 30 ou de guérir les malades, ou de parler en des langues inconnues ou d'interpréter ces langues.

1Co 13 1 Supposons que je parle les langues des hommes et même celles des anges : si je n'ai pas d'amour, je ne suis rien de plus qu'un métal qui résonne ou qu'une cymbale bruyante.

1Co 13 8 L'amour est éternel. Les messages divins cesseront un jour, le don de parler en des langues inconnues prendra fin, la connaissance disparaîtra.

1Co 14 2 Celui qui parle en des langues inconnues ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend. Par la puissance de l'Esprit, il exprime des vérités mystérieuses.

1Co 14 4 Celui qui parle en des langues inconnues est seul à en tirer profit, tandis que celui qui transmet des messages divins en fait profiter l'Église entière.

1Co 14 5 Je veux bien que vous parliez tous en des langues inconnues, mais je désire encore plus que vous puissiez transmettre des messages divins. En effet, celui qui donne de tels messages est plus utile que celui qui parle en des langues inconnues, à moins que quelqu'un ne soit capable d'expliquer ce qu'il dit afin que l'Église entière en profite.

1Co 14 6 Ainsi, frères, je vous le demande : quand je viendrai chez vous, si je vous parle en des langues inconnues, en quoi vous serai-je utile ? A rien, à moins que je ne vous communique une révélation, une connaissance, un message divin, ou encore un enseignement.

1Co 14 9 De même, comment pourra-t-on comprendre de quoi vous parlez si le message que vous exprimez au moyen de langues inconnues n'est pas clair ? Vous parlerez pour le vent !

1Co 14 10 Il y a bien des langues différentes dans le monde, mais aucune d'entre elles n'est dépourvue de sens.

1Co 14 13 Par conséquent, celui qui parle en des langues inconnues doit demander à Dieu le don d'interpréter ces langues.

1Co 14 14 Car si je prie dans de telles langues, mon esprit est bien en prière, mais mon intelligence demeure inactive.

1Co 14 18 Je remercie Dieu de ce que je parle en des langues inconnues plus que vous tous.

1Co 14 19 Mais, devant l'Église assemblée, je préfère dire cinq mots compréhensibles, afin d'instruire les autres, plutôt que de prononcer des milliers de mots en langues inconnues.

1Co 14 22 Ainsi, le don de parler en langues inconnues est un signe pour les non-croyants, mais non pour les croyants ; inversement, le don de transmettre des messages divins est un signe pour les croyants, mais non pour les non-croyants.

1Co 14 23 Supposons donc que l'Église entière s'assemble et que tous se mettent à parler en des langues inconnues : si de simples auditeurs ou des non-croyants entrent là où vous vous trouvez, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?

1Co 14 26 Que faut-il en conclure, frères ? Lorsque vous vous réunissez pour le culte, l'un de vous peut chanter un cantique, un autre apporter un enseignement, un autre une révélation, un autre un message en langues inconnues et un autre encore l'interprétation de ce message : tout cela doit aider l'Église à progresser.

1Co 14 27 Si l'on se met à parler en des langues inconnues, il faut que deux ou trois au plus le fassent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète ce qu'ils disent.

1Co 14 39 Ainsi, mes frères, cherchez avant tout à transmettre des messages divins, mais n'interdisez pas de parler en des langues inconnues.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire