jeudi 30 avril 2015

Anatomie d'une « désillusion »

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agit aussi comme collaborateur principal du Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome.

Depuis plus de 37 ans que le Père Gruner ne se dédie qu'à une mission : que le Message de Fatima soit bien compris et accepté afin que le Pape et tous les évêques fassent la Consécration de la Russie au Coeur Immaculé de Marie, ce qui apporterait, selon la Promesse de Marie Elle-Même, la Paix sur Terre pour un certain temps.

La paroisse du Père Gruner est le monde ! En effet, il gère plus de 5 différents sites Internet dont le plus populaire qui est 24/24 en vidéos directs à http://www.fatimatv.com

Anatomie d'une désillusion
Partie 1 (Voir partie 2 ici)
par Christopher A. Ferrara
15 avril 2015

SOURCE : http://www.fatimaperspectives.com/sv/perspective723.asp

Comme Préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique (dicastère du Vatican), le cardinal Joao Braz de Aviz du Brésil est chargé de superviser la destruction brutale de l'un des rares instituts florissants de la vie consacrée dans l'Église d'aujourd'hui, les Frères Franciscains de l'Immaculée et ce, sous les ordres directs du Pape François.

Parce que l'Ordre fondé par le saint Père Stefano Manelli, louangé à la fois par Jean-Paul II et Benoît XVI, a osé profiter de l’affranchissement que Benoît XVI a donné à la messe latine de son emprisonnement injuste, les Frères Franciscains de l'Immaculée devaient disparaître.

Rappelons les paroles du Pape François lors de la célébration bizarre du cinquantième anniversaire de l'introduction désastreuse de la Nouvelle Messe par Paul VI: « C’est important pour nous de suivre la messe de cette façon. Et nous ne pouvons pas revenir en arrière ; nous devons toujours aller de l'avant, toujours en avant et celui qui retourne en arrière se trompe. Nous allons de l'avant sur cette voie. »

En avant ! Mais vers quoi ? L’assistance à la messe en Europe tourne autour de moins de 10% déjà alors que le « renouveau liturgique » continue à vider les bancs, à fermer les églises, à assécher les vocations et à augmenter la propagation de ce que Jean-Paul II a admis, à savoir l’« apostasie silencieuse ». Que faudrait-il au Pape et à ses collaborateurs pour admettre une débâcle quand ils en voient une ?

Comme un conducteur têtu qui a pris un mauvais virage et refuse de consulter une carte malgré les récriminations de sa femme, les hiérarques de l'Église résolument progressistes qui gouvernent au milieu d'une crise toujours plus profonde refusent d'admettre qu'ils sont perdus malgré les supplications de quelques-uns qui restent fidèles à consulter la feuille de route de la Tradition et à retourner là où ils se sont trompés en premier.

Lors d'un séminaire de ce qu'on appelle maintenant des « formateurs religieux », parrainé par la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique tenu du 8 avril au 11 avril 2015, le Cardinal Braz de Aviz – dans un style typiquement post-conciliaire incompréhensible - a appelé à un rétablissement de la vie consacrée qui ne viserait pas l'abandon de la formation et des règles traditionnelles qui ont laissé les Ordres religieux dans un état de dévastation et d’effondrement.

« Les Ordres et les Congrégations religieuses, a-t-il déclaré, doivent garder vivante l'histoire de leurs Ordres et de leurs Congrégations », mais sans « faire de l'archéologie ou de cultiver une nostalgie inutile... » En d'autres termes, garder l'histoire vivante en oubliant l'histoire. Au lieu de cela, il déconne : « les Ordres doivent retrouver « l'étincelle » qui a conduit leurs fondateurs à créer de nouveaux projets et idéaux. »

Certes, le Cardinal Braz de Aviz a noté qu’il y a eu « une baisse des vocations, un vieillissement, des problèmes économiques, un relativisme, [et] une marginalisation » parmi les Ordres religieux, mais dans le monde à l'envers post-conciliaire , l’« Église du renouveau » est en fait, une bonne nouvelle ! C’est précisément au milieu de ces incertitudes que notre espérance se réalise, elle est un fruit de la Foi dans le Seigneur de l'histoire qui continue à répéter: « Ne craignez pas ... parce que Je suis avec vous. »

Je doute fort que lorsque Notre Seigneur a dit « Ne craignez pas », Il faisait référence à une autodestruction délibérée des traditions que l'Église s’est transmises depuis près de 2000 ans - en premier lieu et principalement dans sa liturgie et aussi dans ses définitions dogmatiques infaillibles. Il faisait plutôt allusion à l'hostilité du monde envers l'Église, pas aux dévastations des ennemis internes qui l’évident de l'intérieur.

Poursuivant son évaluation délirante des échecs qui se retournent en succès, Braz de Aviz a déclaré que « l'espérance ne réside pas dans le nombre ou les œuvres, mais plutôt dans le Seigneur à qui« rien est impossible ». En effet, avec Dieu, rien est impossible, même pas notre la délivrance des griffes de prélats mal avisés comme Braz de Aviz.

Mais ce n’est pas ce que Braz de Aviz a à l'esprit. Dans son état illusoire, il pense que notre espoir réside dans la poursuite sans relâche jusqu'à sa fin amère de l'auto-démolition ecclésiale qui a commencé après le Concile Vatican II et à laquelle il a puissamment contribué en démantelant les Frères Franciscains - qui, ironie du sort, étaient à renouveler effectivement leur vie consacrée .

Cette catastrophe a été prédite en 1931 par le cardinal Eugenio Pacelli, le futur Pie XII, quand il était Secrétaire d'État du Vatican sous le Pape Pie XI. Se référant aux révélations de Notre-Dame de Fatima à Lucie et à ses collègues visionnaires, le futur pape a décrit le Message de Fatima comme impliquant un « avertissement divin » à l'Eglise « contre le suicide altérant la Foi dans sa liturgie, dans sa théologie et dans son âme ».

Il semble qu'à ce stade de la crise ecclésiale, seule l'intervention divine directe va dissuader les fanatiques comme Braz de Aviz du cours qu'ils se sont fixés au milieu des hauts-fonds rocheux sur lequel la Barque de Pierre tremble maintenant et menace de sombrer et de couler. Il n’y a pas de doute que le résultat final est prédit dans cette partie du Troisième Secret dans lequel la Vierge nous raconte comment notre secours divin sera assuré.

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