samedi 27 juin 2015

François... au-dessus des règles établies ?




Le Pape François dit à une pécheresse
qu’elle devrait être autorisée à communier.

En rupture apparente avec l'Enseignement catholique, le Pape est dit avoir téléphoné la remariée argentine Jacqui Lisbona pour lui dire qu’il n’y rien de mal de communier.

D’après certaines informations, il aurait dit à cette femme : « Une femme divorcée qui communie ne fait rien de mal. »

Selon d’autres sources, le Pape François aurait dit à une femme « vivant dans le péché » avec un homme divorcé qu'elle est libre de communier, ce qui semble être un écart significatif par rapport à l'Enseignement catholique.

Jacqui Lisbona, qui est originaire du pays d'origine du Pape, l'Argentine, a écrit au Pape jésuite pour lui dire qu'on lui avait refusé la communion par son prêtre de paroisse qui s’est opposé dû au fait qu’elle a déjà été mariée à un homme divorcé.

Interdite de se marier à l'église, elle a opté pour une cérémonie civile au lieu.

« [Le prêtre] m'a dit que chaque fois que je rentrais chez moi, je rentrais vivre dans le péché », a-t-elle dit.

Dans sa lettre, Mme Lisbona, qui a deux filles adolescentes avec son actuel mari après 19 ans de mariage, a dit qu'elle était inquiète que si elle communiait — peut-être dans une église où elle ne serait pas connue par les prêtres — qu’elle violerait « les règles de l'Église ».

Le Pape, qui, depuis son élection il y a 13 mois, a établi une réputation de téléphoner des catholiques ordinaires à l’improviste en réponse aux lettres qu’ils lui ont envoyées, l'a appelée à son domicile dans la région centrale de Santa Fe le lundi de Pâques.

Il lui aurait dit: « Une femme divorcée qui communie ne fait rien de mal. »

Dans un reproche aux prêtres locaux qui lui ont refusé le sacrement, il a ajouté: « Il y a des prêtres qui sont plus papistes que le Pape. »

Lorsqu'on a demandé si les remarques attribuées au Pape étaient correctes, un porte-parole du Vatican a déclaré au Telegraph : « Nous ne saurions ni confirmer ni nier que — comme c’était un appel téléphonique privé fait par le Saint-Père et nous ne divulguerions pas les détails.»

Mais les propos rapportés sont en ligne avec la position prise par le Pape François au cours des derniers mois — que l'Église devrait traiter les divorcés/remariés et leurs partenaires avec plus de compassion.

Ces remarques peuvent indiquer que le Pape a endossé un ton beaucoup plus inclusif que celui de son prédécesseur, Benoît XVI, sur des questions allant de l'homosexualité aux unions de même sexe, il serait en train de tâter le terrain avec l'intention de changer la position de l'Église.

L'échange surprenant a été révélé par le mari de Mme Lisbona, Julio Sabetta, qui a dit que c’est lui qui a d'abord répondu à l'appel du Pape avant de remettre le téléphone à sa femme.

« Une des choses les plus merveilleuses de ma vie vient de se produire — la réception d'un appel téléphonique de nul autre que Papa Francesco » a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

« Nous sommes catholiques, nous croyons en Dieu et, si on ne va pas à la messe à tous les dimanches, tous les soirs, nous remercions le Seigneur pour notre famille et pour notre travail » a déclaré M. Sabetta, un chef pâtissier.

L'appel téléphonique du Pape est venu six mois après que Mme Lisbona lui ait envoyé sa lettre. En se présentant comme « Père Bergoglio » — son prénom est Jorge Mario Bergoglio — le Pontife de l’Amérique du Sud lui a dit qu'il était désolé d’avoir mis tant de temps pour faire l'appel.

« C’est une question que nous discutons au Vatican parce qu’ un divorcé/remarié qui communie ne fait rien de mal » aurait déclaré le Pape lors d’une conversation de 10 minutes.

L’Église catholique soutient qu’à moins qu’un premier mariage soit annulé, les Catholiques qui se remarient ne peuvent pas recevoir la communion parce qu'ils vivent essentiellement dans le péché en commettant l'adultère.

Ces annulations sont souvent impossibles à obtenir ou peuvent prendre des années à être traitées, un problème qui a laissé de nombreux catholiques se sentir rejetés par l'Église.

Depuis qu'il a été élu en mars 2013, le Pape François appelé à plusieurs reprises à une approche plus miséricordieuse envers le problème.

Il a déclaré en février 2014 que les divorcés/remariés et les couples séparés ne devraient pas être exclus des activités de l'Église, des remarques qui ont soulevé des spéculations à l’effet que, peut-être un jour, il leverait l'interdiction aux divorcés/remariés de recevoir la communion.

Il a dit à un groupe d'évêques polonais que les prêtres devraient « se demander comment aider (les couples divorcés), de sorte qu’ils ne se sentent pas exclus de la miséricorde de Dieu, l'amour fraternel des autres chrétiens et de la préoccupation de l'Église pour leur salut. »

Il a aussi invité la hiérarchie ecclésiastique à réévaluer la façon dont les prêtres et les évêques peuvent s’engager avec les enfants de couples de même sexe et des divorcés/remariés, les exhortant à « examiner les moyens de proclamer Jésus-Christ à une génération qui change ».

L’effort pour une approche plus inclusive envers les Catholiques divorcés a été dirigé par le Cardinal Walter Kasper, un théologien allemand, qui a appelé aux « ouvertures et aux changements » dans la façon dont l'Église affronte le problème.

SOURCE :THE TELEGRAPH

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