mercredi 3 février 2016

Deux millions de Catholiques se réunissent à Rome pour défendre le mariage et la famille

Du Vatican : le silence de reddition




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 2 février 2016

Le 30 Janvier, Jour de la Famille, plus de deux millions de Catholiques ont rempli le Circus Maximus à Rome pour manifester contre la légalisation du « mariage gay » sous le titre « d'union civile. » C’était probablement la plus grande manifestation publique dans l'histoire de l'Italie. Comme le fait remarquer Antonio Socci (note : Antonio Socci, vaticaniste très réputé) , ce fut la première fois dans l'histoire italienne où le Circus Maximus a été rempli « sans aucune organisation derrière l’événement ou qu’il n’y a pas eu de dédommagements pour les frais de voyage. »

Mais du Vatican et de François en particulier, la grande foule n'a pas entendu un seul mot de soutien.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Même pendant l’audience générale en ce même jour, François n’a même pas souligné les deux millions de Catholiques qui était pourtant présents à faible distance de marche et qui sont venus à Rome pour faire ce que lui et ses collaborateurs auraient dû faire : défendre l'ordre moral contre un assaut législatif dans le dernier pays de l'Union Européenne qui n'a pas légalisé les « unions civiles » basées sur la pratique de la sodomie.

Un Socci vraiment dégoûté a déploré que le même Pape avait déclaré en 2013 que le pasteur devait sentir « l'odeur de la brebis », a préféré clairement « le parfum des salons Scalfariens à l'odeur du troupeau Chrétien ». (note : Eugenio Scalfari = journaliste/éditorialiste athée du Journal de centre gauche La Republica qui est le journaliste privilégié et confident du Pape)

Il sera dit à la défense de ce silence honteux — le même silence que François avec lequel il a accueilli la légalisation des unions de sodomites en Irlande et dans les cinquante États des États-Unis — que François ne veut pas se brouiller avec les membres de la hiérarchie dans des différends politiques en endossant un côté ou l'autre.

Est-ce ainsi ? Alors, comment peut-on expliquer que François prenne parti sur un large éventail de questions politiques : la politique d'immigration, le capitalisme et la distribution de la richesse, « le changement climatique, » la réglementation environnementale, la peine de mort et les peines à vie, les relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba et même le mouvement de l'indépendance Écossaise (il est contre elle) ? Et comment se fait-il que chaque fois que François endosse une question politique, on le retrouve sur le côté du parti libéral ou socialiste : de Hugo Chavez au Vénézuela, à Ban Ki-moon à l'ONU, à Barack Obama aux Etats-Unis et à Raoul Castro à Cuba ?

Bien sûr, l'Église a le devoir d'intervenir dans la politique lorsque le processus politique attaque l'ordre moral comme c’est le cas présentement en Italie. Mais il semble que c’est précisément dans ces cas que François refuse d'intervenir : non seulement dans le cas des « unions civiles » pour sodomites, mais aussi dans le cas des avortements, dont il n’a jamais exigé l’abolition même s’il demande sans cesse l’abolition universelle de la peine de mort et même des peines à vie pour les assassins. Pourtant, contrairement à l’avortement, qui est directement destiné à assassiner un innocent, la peine de mort confirme le cinquième commandement à partir duquel le Concile de Trente enseigne :

Loin d'être coupable d'avoir enfreint ce commandement, une telle exécution de justice est précisément un acte d'obéissance à celui-ci. Car les fins de la Loi est de protéger et de promouvoir la vie humaine. Ce but est accomplit lorsque l'autorité légitime de l'État est exercée en prenant la vie des coupables de ceux qui ont pris des vies d’innocents.

En refusant d'offrir encore un seul mot de soutien pour ces deux millions de Catholiques, François les a dépouillés de toute prétention d'agir avec l'autorité morale de l'Église Militante qu'ils représentaient clairement. Ils peuvent être rejetés par les puissances du monde comme une foule turbulente mais même le Pape les a évités comme s’ils étaient porteurs de la peste bubonique.

Il faut le dire en toute franchise : François préside à la reddition silencieuse de l'Église dans la guerre de la culture au nom pratiquement de la totalité de la hiérarchie Catholique. Un seul Évêque dans l'Église a assisté à la Journée de la Famille. À l'argument selon lequel la guerre est déjà perdue et que l'Église ne peut rien faire pour affecter le résultat final, le Catholique ne peut que répondre : Où est votre foi en la Puissance de la Grâce Divine pour renouveler la face de la terre lors du plus sombre moment de l'histoire humaine comme nous l'avons vu encore et encore au cours des 2 000 dernières années — et dont Notre-Dame nous a promis cette Grâce à Fatima si seulement le Pape et les Évêques puissent faire comme Elle a demandé ?

En outre, où se trouvaient les dirigeants de l'Église alors que l'ennemi gagnait du terrain au cours des cinquante dernières années du « renouveau conciliaire » ? La réponse est : en sécurité dans les murs de leurs biens immobiliers, sans rien dire et sans rien faire pour arrêter l'avance. C’est exactement là que se trouvait François quand deux millions de Catholiques réunis à Rome tentaient de faire le travail qui lui appartenait à lui avant tout et aux autres bergers de l'Église Universelle.

Mais les bergers n’ont pas été vus nulle part au Jour de la Famille. Notre Seigneur nous dit pourquoi : « Le mercenaire n'est pas vraiment le berger ; les brebis ne lui appartiennent pas. Il les abandonne et s'enfuit quand il voit venir le loup. Alors le loup se jette sur les brebis et disperse le troupeau. Voilà ce qui arrive parce que cet homme ne travaille que pour de l'argent et ne se soucie pas des brebis. (Jn 10 : 12-13.) ».

Aujourd'hui, nous entendons des palabres sans fin sur la « miséricorde » et sur la « proximité » au troupeau. Mais comment se fait-il que ce que nous voyons à la place est un silence impitoyable face à l'avancée du mal et une hiérarchie qui, pour toutes ses démonstrations d’amitiés et ses embrassades de bébés, affiche la froideur d'un homme politique dont le premier souci est de préserver son statut avec le pouvoir qui suit ?

Tel est l'état des affaires que Notre-Dame de Fatima est venue sur terre pour remédier. Pour citer un des rares prélats vraiment courageux du monde, Mgr Athanasius Schneider :

L'Église, notre Mère, est liée dans des cordes non seulement par les ennemis de Christ mais par certains de leurs collaborateurs dans les rangs du clergé, parfois même du haut clergé... Nous avons à prier pour que le Pape puisse consacrer bientôt explicitement la Russie au Cœur Immaculé de Marie, alors Marie va gagner, comme l'Église le priait depuis les temps anciens : « Réjouissez-Vous, O Vierge Marie, car Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier ». (Gaude, Maria Virgo, cunctas haereses seuls dans l'univers interemisti monde).

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