mardi 7 mars 2017

La Papauté en implosion
Signe du Triomphe du Coeur immaculé de Marie





par Christopher A. Ferrara
SOURCE : The Remnant
Le 6 mars 2017

Le Pape Bergoglio est un homme pressé. C'est presque comme s'il travaillait dans une sorte de délai pour imposer son plan à l'Église — un délai de quatre ans pour être exact, comme le site Life Site News nous l’a rappelé par un commentaire anonyme de l'un des Cardinaux qui ont voté pour cette catastrophe de Pape : « Quatre années de Bergoglio suffiraient à changer les choses ».

Les co-conspirateurs eux-mêmes ont ouvertement admis l'existence d'un complot pour élire Bergoglio, pour « changer les choses » dans l'Église rapidement et « irréversiblement » de façon à dépasser même les innovations catastrophiques des cinquante dernières années — ou alors c’est ce qu’ils pensaient.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Le Secrétaire du Pape Benoît XVI, l'Archevêque Georg Gänswein, a parlé d'une « lutte dramatique » pendant le Conclave de 2005 entre le prétendu « Parti du Sel de la Terre » (nommé ainsi d’après dans le livre-interview du Cardinal Joseph Ratzinger), comprenant les Cardinaux Lopez Trujillo, Ruini, Herranz, Ruoco Varela ou Medina et leurs adversaires : le « groupe de Saint-Gall » qui comprenait les Cardinaux Danneels, Martini, Silvestrini ou Murphy O'Connor — un groupe que le Cardinal Danneels a cité en plaisantant comme « une sorte de club de la Mafia ... » Un autre membre du « club de la Mafia » est Walter Kasper, le super hérétique Allemand qui était tombé dans l'ombre jusqu'à l'arrivée de Bergoglio sur la scène.

Avec l'élection de Bergoglio au Conclave de 2013, les conspirateurs réussirent finalement à atteindre l'objet immédiat de la conspiration, mais seulement après que le détesté Benoît XVI eut été chassé de la Chaire de Pierre, ayant abdiqué à moitié tout en s'accrochant à son nom papal, à son titre papal, à ses vêtements pontificaux, aux insignes pontificaux et même à la fonction pontificale dans sa dimension soi-disant « passive » par opposition à « active ». Il est ainsi devenu le premier « Pape Émérite » dans l'histoire de l'Église, une nouveauté totale qui, en soi, suggère que Benoît XVI est en quelque sorte encore un Pape.

Les conspirateurs ont également réussi à atteindre un autre objet de la conspiration : l'admission des adultères publics à la Sainte Communion sans un amendement de leur vie, à la suite d'un simulacre de « Synode sur la Famille » dans lequel étaient intimement impliqués nul autre que le co-conspirateur Kasper avec sa notion hérétique de « miséricorde » que François a commencée à promouvoir dès son élection et le co-conspirateur Danneels, le protecteur Moderniste d'un prêtre-violeur et un partisan du « mariage gay ».

Et maintenant, la discipline bimillénaire de l'Église, intégrée à son enseignement infaillible sur l'Eucharistie et à l'indissolubilité du mariage, se trouve divisée le long des failles que Bergoglio a créées. Pas moins que le Président du Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes Législatifs, le Cardinal Francesco Coccopalmerio — dont le nom a une assonance troublante avec le nom de certain oiseau — vient d'accorder une entrevue à Edward Pentin où il annonce la nouvelle Règle Bergoglienne : celui qui vit dans un « second mariage » adultérin peut être absous et admis à la Sainte Communion tout en continuant à s'engager dans des relations sexuelles adultères en autant qu'il déclare à son confesseur quelque chose comme « Je veux changer, mais je sais que je ne suis pas capable de changer, mais je veux changer ».

Voilà pour l'enseignement constant de l'Église qui affirme que l'absolution exige un « ferme propos d'amendement », que même le Catéchisme du Pape même que François a déclaré saint décrit comme « la douleur et l'horreur des péchés commis et le ferme propos de ne plus pécher dans l'avenir ». Bergoglio n'aura pas ce genre de rigueur impitoyable. Comme Coccopalmerio explique : « Si vous attendez que quelqu'un change de style de vie, vous n’absoudrez plus personne du tout ».

Mais on pourrait se demander : Comment un confesseur sait que le pénitent qui invoque la Règle Bergoglienne et qui prétend : « Je veux changer mais je ne peux pas » est sincère et devrait donc être absous même s'il est entendu qu'il continuera à commettre le même péché ? Ne vous inquiétez pas, dit Coccopalmerio : « Vous devez faire attention à ce que dit le pénitent. Si vous savez — vous pouvez dire s'il vous trompe ». Vous pouvez le dire ! Vraiment, vous le pouvez !

Dois-je mentionner que la Règle Bergoglienne flirte avec l'anathématisation par le Concile de Trente de l'hérésie de Luther selon laquelle il est impossible de garder les Commandements même si l'on est en état de grâce ? Encore ici, la différence entre la théologie Bergoglienne et la théologie Luthérienne semble être de plus en plus volatile et faible, ce qui explique peut-être le voyage de Bergoglio en Suède pour rendre hommage à « l'héritage » de l'Arch-Hérétique.

Le 24 février, lors d'une autre homélie décousue à la Maison Santa Marta, Bergoglio nous a encore dit une autre fois qu'une défense ferme de la loi morale concernant le mariage est une simple casuistique digne des Pharisiens. Dans l'Évangile Selon Bergoglio, Jésus n'a pas dit aux Pharisiens que le divorce est illégal : « Jésus ne répond pas si c'est licite ou non licite ; Il n'entre pas dans leur logique casuistique... La casuistique est hypocrite. C'est une pensée hypocrite. « Oui, vous pouvez ; non, vous ne pouvez pas » ».

Le Pape Bergoglio semble avoir oublié les mêmes versets qu'il ignore depuis quatre ans : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet l'adultère contre elle ; et si elle divorce de son mari et en épouse un autre, elle commet l'adultère ». Ainsi, il semblerait que même Jésus a succombé à la « logique casuistique » des Pharisiens, selon l'herméneutique Bergoglienne. Ainsi Dieu le Père a-t-il déclaré : « Tu ne commettras point d'adultère » et « tu ne feras pas » diverses autres choses énumérées dans ce qu'on appelait autrefois les Dix Commandements, mais qui ont été redéfinis depuis Bergoglio dans Amoris Laetitia comme les Dix Idéaux Objectifs ou les Dix Règles Générales (voir AL nn 300-305).

Cette papauté est devenue une telle moquerie qu'elle suscite maintenant une opposition ouverte de l'intérieur même de la presse Catholique « mainstream » qui se réveille finalement à l'alarme que les « Traditionalistes radicaux » sonnent depuis des décennies. Dans un article intitulé simplement « Cette désastreuse papauté », Phil Lawler raconte comment « quelque chose a claqué » quand il a lu l'affirmation de Bergoglio que Jésus n'a pas dit « Vous ne pouvez pas » aux Pharisiens concernant le divorce. Il déclare : « Je ne peux plus prétendre que le Pape François offre simplement une nouvelle interprétation de la Doctrine Catholique. Non ; c’est plus que cela. Il est engagé dans un effort délibéré pour changer ce que l'Église enseigne. « Le pontificat Bergoglien, conclut-il, » est devenu un danger pour la Foi ».

Mais Bergoglio a beaucoup plus de danger à l'esprit lorsqu'il se précipite pour accomplir son « rêve » mégalomaniaque de « transformer tout, pour que les us et coutumes de l'Église, les manières de faire, les temps et les horaires, le langage et les structures puissent être canalisés pour l’évangélisation du monde d’aujourd’hui plutôt que pour son auto-préservation ». Rien d'aussi trivial que l'auto-préservation de l'Église — ou de Dieu pour cette raison— peut être autorisé à interférer avec l'apothéose du Bergoglianisme. Il y a donc des rumeurs (basées sur des fuites de Casa Santa Marta, qui ont tendance à être précises) d'une nouvelle charge utile des superproductions que Bergoglio prévoit de laisser tomber avant qu'il ne tombe :

  • Une sorte de « diacre femelle » non ordonnée ;

  • Un Novus-Novus Ordo (Nouvelle-nouvelle Messe), en construction par une commission secrète, qui permettrait une forme d'intercommunion avec les Protestants ;

  • La transformation des paroisses Catholiques en « communautés œcuméniques » administrées non seulement par les prêtres, mais aussi par les ministres protestants, selon la théorie selon laquelle leurs ministères possèdent une validité « partielle », comme le suggère Coccopalmerio à la fin de son entretien avec Pentin.

Comme un train en folie dans une courbe raide, le Bergoglio Express a déraillé. Maintenant, même un nombre important de Cardinaux qui ont commis l'erreur de voter pour lui au Conclave de 2013 peuvent voir les roues sortir du train.

Avec une opposition et même une moquerie pure de Bergoglio se levant de partout, le Times de Londres, en citant Antonio Socci dans Il Libero, rapporte dans un article le titre suivant : « Une grande partie des Cardinaux qui ont voté pour lui sont très inquiets et la Curie. . . qui a organisé son élection et l'a accompagné jusqu'à présent, sans jamais se désolidariser de lui, cultive l'idée d'une persuasion morale pour le convaincre de se retirer ... »

Socci observe que :

« Quatre ans après le renoncement de Benoît XVI et l'arrivée de Bergoglio, la situation de l'Église Catholique est devenue explosive, peut-être même au bord d'un schisme qui pourrait être encore plus désastreux que celui de Luther, aujourd'hui réhabilité par l'église de Bergoglio ... Les Cardinaux s'inquiètent que l'Église puisse être brisée en tant qu'institution. Il y a beaucoup de manières indirectes dans lesquelles la pression [à la démission] pourrait être exercée ».

Cela ne va pas se produire. Bergoglio s'accrochera au pouvoir jusqu'à son dernier souffle. Un membre du Vatican (qui préfère rester anonyme) a confié au Times : « Un bon nombre de la majorité qui a voté pour Bergoglio en 2013 en sont venus à regretter leur décision, mais je ne pense pas qu'il soit plausible que les membres de la hiérarchie pressent le pape de démissionner. Ceux qui le connaissent savent que ce serait inutile. [Il] a une tendance très autoritaire. Il ne démissionnera pas tant qu'il n'aura pas achevé ses réformes révolutionnaires, ce qui causera d'énormes dégâts.

Mais il y a un développement prometteur dans tout cela : la reconnaissance que Bergoglio est en train de devenir fou furieux et que, pour rappeler les paroles de Lawler, son pontificat « est devenu un danger pour la Foi », est maintenant bien établi dans les grands média Catholiques conservateurs (« mainstream»). La défense néo-catholique irréfléchie de toutes les paroles et des actes papaux (de peur que la critique Traditionaliste de l'innovation post-Vatican II de l'Église ne soit d'aucune façon justifiée) n'est plus opérationnelle, à l’exception de quelques purs et durs sans honte. L'honnêteté intellectuelle fleurit partout alors que le Pape Bergoglio frotte le visage de l'Église dans la réalité lamentable de ce qu'a été la révolution post-conciliaire depuis le début : tout simplement, la fin du Catholicisme, si cela était possible.

Depuis quatre ans, Bergoglio s'efforce de combler le fossé entre le concept et la réalité dans ces dernières étapes de la révolution. Mais son rusé et faux magistère du clin d'œil et du hochement de la tête, chacun et les deux à la fois, l'emploi des subalternes pour mettre de l’avant ce qu'il pense alors qu'il maintient le prétexte le plus minime d’une dénégation plausible, a été exposé pour ce qu'il est : un abus frauduleux de l'autorité papale. Tout le monde le sait maintenant. La question est : que devons-nous faire ?

Lorsque les tendances historiques atteignent un tel point culminant — ce que les historiens appellent une « période critique » — de grandes réactions s'installent. Mais l'Église n'est pas une simple institution humaine guidée uniquement par des mouvements humains. La réaction sera ce cas où il se produira effectivement sur le plan humain une forme d'une résistance croissante à la folie de Bergoglio. L'élément infiniment plus grand de la réaction, cependant, viendra d'en haut alors que le Ciel lui-même intervient quand tout semble perdu. Ainsi Notre-Dame du Bon Succès nous assure : « Pour tester cette Foi et cette confiance des justes, il y aura des occasions où tout semblera perdu et paralysé. Ce sera alors le début heureux de la restauration complète.

En cette année du Centenaire des Apparitions de Notre-Dame de Fatima, nous avons de bonnes raisons d'espérer que notre délivrance céleste est proche, même si le Triomphe du Cœur Immaculé peut se produire au milieu des ruines de l'Église visible et du corps politique. Mais après tout, quels sont de pareils labeurs en vue de la félicité éternelle à laquelle nous sommes tous destinés si nous persévérons jusqu'au bout ?

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