mercredi 5 juillet 2017

Robert George sur le renvoi de Müller
il n'y a rien là



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 4 juillet 2017

Quelqu'un écrit dans la blogosphère Italienne — je ne me souviens plus qui — et qui a inventé le terme « normaliste » pour décrire la mentalité des Catholiques « conservateurs » qui refusent de reconnaître que quelque chose ne va pas dans l'Église au milieu du tumulte Bergoglien et que tout est normal. Ils ont fait ainsi tout au long des dernières cinquante années de révolution dans l'Église.

Tel est Robert P. George, le célèbre professeur de Princeton, qui a dit de lui-même lors d'une conférence à laquelle j'ai assisté « Je suis un Catholique de Vatican II ». Ce qu’est exactement un « Catholique de Vatican II » n'a jamais été expliqué de manière adéquate, mais nous pouvons en induire son essence : un Catholique libéralisé qui accepte comme acquis les nouveautés ecclésiales ruineuses du demi-siècle passé dont la vue desquelles aurait réduit à l'apoplexie tout Pape pré-conciliaire sans exclure Jean XXIII.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Selon George, il n'y a pas matière à préoccupation sur le renvoi par le Pape Bergoglio du Cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) au premier jour où son mandat de cinq ans expirait. Son remplacement par le Secrétaire de la CDF, Mgr Luis Ladaria, est une bonne nouvelle, affirme-t-il : « Je connais les deux hommes et je tiens les deux en haute estime. J’ai travaillé pour le Cardinal Muller et avec l’Archevêque Ladaria. Les deux sont des Chrétiens profondément fidèles qui sont fortement engagés envers les enseignements doctrinaux et moraux de l'Église ».

Contestant l'évidence, George défend l'idée que le Pape Bergoglio « ne remplace pas un « conservateur » par un « libéral ». ... Si par un « libéral » on veut dire une personne qui favorise ou soutiendrait l'examen ou la réinterprétation de la morale de l'Église (sur la Doctrine sacrée de la vie humaine, par exemple, ou sur le mariage et la morale sexuelle) afin de les rendre plus acceptables aux yeux des gens qui ne les aiment pas, je peux vous assurer que Mgr Ladaria n'est pas un « libéral ».

Non, dit George, « Ce n'est pas un grand « bouleversement » ou une « purge idéologique » parce que Ladaria « était le lieutenant du Cardinal Muller à la CDF et les deux hommes ont travaillé ensemble magnifiquement, chantant exactement la même chanson à partir du même livre de cantiques ... Je ne m’attends pas à ce qu’il « grandisse » en quelqu'un qui est prêt à tout larguer ou à mettre la pédale douce sur le témoignage moral de l'Église ».

Cependant, George conclut : « Je suis désolé de voir quitter le Cardinal Muller la CDF. Il est un trésor de l'Église et un véritable apôtre ».

Ainsi, George, « le normaliste », considère le renvoi du Cardinal Müller comme si personne ne devrait se préoccuper que le Pape Bergoglio frappe la CDF hors de sa mission de peur que ça ne pose aucun obstacle à un programme réformiste qui édulcorerait les enseignements moraux de l'Église parce que l'Archevêque Ladaria est tout aussi engagé à ces enseignements que Müller, qui est « un trésor de l'Église » en raison de son orthodoxie farouche.

Sauf que la propre apologétique de George soulève ces doutes flagrants : tout d'abord, si Ladaria est pas moins engagé à la défense des enseignements moraux de l'Église que Müller, quel a été le point d’avoir remplacé Müller avec Ladaria à l’instant même où le terme de Müller expirait — un mouvement sans précédent contre un préfet de la CDF ? En second lieu, s'il n'y avait aucun malin motif impliqué dans le renvoi de Müller — qui est un trésor de l'Église —pourquoi alors Pape Bergoglio aurait rejeté si brusquement un trésor de l'Église ?

Dans cette perspective de Fatima, l'invasion de l'Église par la pensée du monde, fut même déplorée par Paul VI (trop peu, trop tard), c’est évident depuis longtemps. Toutefois, pour la brigade « normaliste », les ordres de marche ne changent pas : nier, nier, nier.

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