mardi 5 septembre 2017

Le problème du blogueur Catholique pour la galerie





par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Centre de Fatima
Le 5 septembre 2017

Je n'ai jamais eu de blog personnel ni non plus je n’en créerai un jamais. J'écris des articles, des commentaires et des livres uniquement pour les éditeurs qui considèrent que mon travail vaut la peine d'être publié. À eux, je suis reconnaissant.

Maintenant, il existe de nombreux sites de blogs qui ne sont pas seulement utiles mais indispensables pour les Catholiques qui souhaitent rester au courant des affaires de l'Église tels que ceux qui sont maintenus par The Remnant et Life Site News. Mais ce ne sont pas des blogs personnels dédiés aux réflexions quotidiennes ou périodiques de la personne qui les a créés.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

La survie d'un blog simplement personnel exige que son créateur « nourrisse la bête » afin de conserver des adeptes, et souvent ce que la bête donne en nourriture ne vaut pas la peine d'être lue. Cela dit, dans de nombreux cas, les blogs personnels sur les questions Catholiques valent bien la peine d'être lus. J’en suis plusieurs d'entre eux, en particulier ceux dont les auteurs s’appuient sur leurs propres mérites et sont alors largement publiés par des sites non-blog ou plus classiques.

D'autres blogs personnels, cependant, je les ignore tout simplement parce qu'ils sont devenus un peu plus que des exercices dysfonctionnels pour attirer l'attention. Avec ces blogs, nous rencontrons le phénomène du constructeur de son territoire numérique dont l'objectif est de se présenter comme une autorité fiable sur les problèmes de l'Église, tout en dépeignant ce qu'il perçoit de sa compétition comme des « vendus » ou « des néo-traditionalistes » ou d’autres surnoms pour indiquer qu'ils ont fait preuve de compromission alors que, lui, il a « courageusement » défendu « la vérité ». L'attitude de ces blogueurs est résumée par une boutade qui court chez mes fils : « Tout le monde est un sale morveux sauf moi ».

Les blogueurs de ce genre brûlent d’envie d’une chose qu'ils travaillent sans cesse à avoir parce qu'ils ne peuvent survivre sans elle : l’attention. Afin d'attirer l'attention, ils s'efforcent de narguer la « compétition » qu’ils perçoivent avec des commentaires insultants dans l'espoir de provoquer une réponse qui se transformera en un débat public que le blogueur personnel pourra maintenir afin d’attirer plus de trafic sur son blog.

Le Centre de Fatima a récemment été la cible d'une bellicosité inutile de la part des « experts » de la blogosphère censés être au courant de ce qui se passe réellement avec cet apostolat. La seule approche productive de ces personnes est de leur permettre de dire ce qu'ils veulent et de laisser tomber le sujet à plat. L'Internet permet à ces personnes d'ériger des façades numériques qui donnent l’apparence que leurs remarques portent le poids de leur influence sur l'opinion dans l'Église. Mais ce n'est qu'une illusion — une illusion qu’on ne doit pas rendre honorable en s’abaissant à argumenter avec de simples provocateurs dont l'efficacité dépend entièrement du nombre de personnes qu'ils peuvent inciter à faire perdre leur temps en s'engageant avec eux.

Le Centre de Fatima existe depuis près de quarante ans. Il a distribué des millions de livres, de brochures et de dépliants ; il a une présence majeure sur Internet et maintient des installations de brique et de mortier dans plusieurs pays. Le Centre de Fatima a fait plus que n'importe quelle organisation dans le monde pour maintenir en vie le Message Intégral de Fatima. Rien de tout cela n'a changé depuis le décès du Père Gruner en avril 2015. Son héritage vit sans compromis comme tout observateur objectif peut le constater à partir du travail de l'apostolat au cours des deux dernières années.

Il reste encore un travail important à faire pour la cause de Fatima et il n'y a pas de temps pour les distractions créées par des habitants de la blogosphère en mal d’attention qui ne contribuent à rien d’autre qu’à des controverses inutiles visant à promouvoir leurs entreprises personnelles sous l’apparence de « défendre la vérité » à laquelle ils sont, au mieux, des retardataires. De débattre avec les grands blogueurs Catholiques de galerie ne fait pas partie de l'agenda du Centre de Fatima, ni ne devrait l'être. Le temps est précieux et il n'y a pas de temps à perdre dans une lutte inutile par opposition au travail de promotion du Message de Fatima et de la cause de l'Évangile compte tenu de nos positions dans la vie en tant que soldats confirmés du Christ et membres de l'Église Militante.

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